Une semaine à Boffa - Février 2016

Une petite délégation du Comité de Jumelage s’est rendue en Guinée du 24 janvier au 7 février 2016 : Bernard Bouchereau 
maire honoraire, Elisabeth Boyenval membre du bureau, Annick Bouchereau, Françoise Fortin et François Blazy, membres.

Nous arrivons à Boffa dimanche 31 janvier au soir après une semaine dans le Fouta Djalon et quelques mésaventures avec notre 
véhicule de location. Le 4x4 pajéro est poussif depuis qu’un mécanicien de Mamou a dû supprimer une pièce du turbo 
défaillant. Malgré cela, nous crachons de la fumée noire qui envahit l’habitacle. Souhaitons que nos poumons ne soient pas de la 
couleur de nos visages et de nos vêtements après une journée de route. 

Avant cette panne, nous avons eu un accrochage entre Coyah et Friguyagbé. La file de véhicules 
ralentit puis stoppe. Nous nous retrouvons bloqués derrière un camion citerne qui, au redémarrage 
en côte, recule dans notre pajéro. Plus de peur que de mal, mais pendant quelques secondes, voir 
cette masse reculer sur nous, entendre le « crraac » de la tôle froissée et se sentir pris en sandwich, 
nous a quelque peu effrayés. L’avant est un peu enfoncé et le phare brisé.

Lundi matin, Bernard prend contact avec Monsieur Hassane Bérété Keïta, Président du Comité 
de jumelage de Boffa pour élaborer le programme de visites aux associations. Mr Bérété est souffrant, c'est le vice-président 
Monsieur Roger Sagno qui conduira notre délégation.
* Consulter l'article "Nos actions à Boffa - janvier 2014" pour connaître toutes les modalités de nos aides aux groupements 
de Boffa.

Mardi 2 février
16 h / Mr Roger nous conduit un peu à l’extérieur de Boffa où un nouveau groupement de maraîchage a sollicité une aide. Au bout 
du petit sentier, une dizaine de femmes s’active sur les lopins de terre noire bordés de rigoles. 
Ici, les femmes ont fait défricher et labourer en avril dernier seulement. Puis, elles se sont mises au travail. Elles ont semé, désherbé, arrosé le piment, l’aubergine, le sougouli, le manioc, le maïs, la patate douce…Et tout cela sans matériel, l’outil principal étant la cuvette. Pendant qu’une femme puise l’eau dans un trou en faisant balloter son bébé dans le dos, d’autres, pieds nus dans la terre noire du bas-fond, fertilisent le terrain avec de l’engrais organique, désherbent, cueillent. Elles ont fait apporter des détritus de la ville pour les étaler sur les parcelles afin de les amender. Un recyclage intéressant des déchets qui ne sont pas traités à Boffa. Un jeune garçon trie les poches en plastique pour ne laisser que les déchets organiques. Entre deux transports cuvette, une maman, assise sur la terre, donne la tétée à son bébé de deux mois. 
Elisabeth et Françoise, les « nouvelles africaines » comme les nomme Mr Roger en les présentant, sont frappées par les conditions 
de travail de ces femmes. Elles sont méritantes.
Une liste des besoins en outillages et semences va être établie avec Mr Roger.    

Groupement des maraîchères Sobbe Falémayo à Boffa (kito)
            Présidente  Mme Mabinti Sylla 
            Ø  2016 - 1ère subvention = 300 €




17 h / Nous sommes conviés à assister au match de foot dans le quartier Bolondé.
Les « Espoir Kouassi » du nom du joueur de leur équipe décédé brutalement l’an passé, se confrontent pendant 1 h devant 
« les fotés » installés sur la touche. La démonstration est technique et sans concession. Puis, débriefing en règle par Mr Bérété. 
« Il faut se donner pour jouer avec les plus grands » et de citer leurs compatriotes célèbres qui jouent en équipes nationales en Europe.
   Equipe de foot TP du quartier Bolondé 1 
ü  Rapport  2015 : Achat de maillots, brassards, etc…  
Ø  2016 - 3ème  subvention = 100 €

Ce soir, le staff de CMC, Margot, François et Emmanuel sont nos invités au dîner préparé par Odile Barry. Ils sont accompagnés de Yohan (Guinée 44) et de Marie (AFD) Agence Française de développement qui fait une campagne d’informations sur le microcrédit.

       


         Mercredi 3 février - Journée bord de mer. La piste de Doupourhou s'est dégradée mais le paysage luxuriant avec ses cases carrées coiffées d'un chapeau de paille à l'ombre des bananiers et des palmiers est tellement enchanteur, qu'on en oublie les sillons et les nids de poule. "Fotés! fotés! (les blancs) crient les enfants à notre passage. C'est jour de marché à Bongolon, le village de pêcheurs où nous faisons halte pour visiter les grands fumoirs à poissons. Des femmes surveillent le brasier et tournent les poissons sur les grillages.                    

A l'extérieur, les grosses raies pétrifiées sèchent au soleil sur des clayettes. Les enfants 
posent pour la photo et éclatent de rire en voyant leur binette sur le petit écran. A la plage de Sobané, pique-nique au bord 
de l'eau à l'ombre du sougué avant la baignade pas vraiment rafraîchissante mais très agréable. L'eau est à 30° voire plus.

Jeudi 4 février
9 h - Accueil en musique par les femmes du Groupement de saponification Yétémali II - quartier Almamya rassemblées 
sur le perron de la maison de la présidente, Salimatou Touré. Bernard présente la délégation et Monsieur Roger traduit. Nous aurions aimé voir la fabrication du savon mais tant qu’elles ont du stock, elles ne fabriquent pas. * Technique de fabrication : voir rapport de 2014. 
Salimatou se plaint de la qualité du découpage du savon en morceaux. La machine qu’elle nous montre a besoin de réparation, les fils tranchants « découpent à la gondole ». Bernard et Mr Roger pense que la remise en état ne sera pas onéreuse. Pour le savon en poudre « Véritable OMO de Boffa », tout se passe bien.  
L’aide du CJ est affectée à la construction d’un atelier de fabrication 
car la manipulation et le stockage de la soude, qui se fait actuellement 
dans la maison, est dangereux pour les enfants.

La construction a bien progressé. Il manque encore quelques rangs de 
briques de terre avant de monter la charpente et couvrir de tôles.
Comme de coutume, on nous remet un grand plateau de fruits. 
En remerciement, nous laissons notre poche de cadeaux pour les femmes 
et les enfants.

ü  Rapport  2015 : Achat de matériaux pour 3.410.000 GF dont apport du groupement 1.000.000 FG 
Rappel : En 2015 le change était d’environ 8000 FG pour 1 €
Ø  2016 - 3ème  subvention = 300 €

10 h - Visite au  Groupement des artisans tailleurs RIO PONGO 


Monsieur Alhassane Bangoura, le président et son second nous font asseoir sur les petits bancs dans l’atelier de couture qui donne sur la rue principale de Boffa. Dans la salle de couture, les jeunes filles en formation sont assaillies par Elisabeth et Françoise qui veulent des nouvelles de leurs commandes. Le pantalon d’Elisabeth est prêt, ainsi que son caraco assorti. Françoise est contente de ses jupes pagnes et bustiers. Le reste sera prêt demain.

ü  Rapport  2015 : - Achat d’une machine à surfiler
                                 -  Rembobinage de la dynamo de la machine à broder achetée en 2014 avec la                                              subvention du CJ
                                  -  Achat de bobines de fil Pour un total de 1.310.000 FG 
Monsieur Bangoura aurait bien pris une rallonge, mais le groupement a reçu 3 subventions. Bernard lui rappelle la règle des 
3 années. Il reconnait que les nouvelles machines acquises avec l’aide du CJ leur permettent de mieux travailler (broderies, 
surfilage, fils d’or et d’argent…) 

        
11 h - Groupement de Soutien à la Maternité de BoffaNous entrons dans la cour de l’hôpital qui a bien changé en deux ans. De nouvelles constructions ont poussé comme des champignons. Un panneau du ministère de la santé indique : « Projet de Rénovation et d’Extension de l’hôpital préfectoral de Boffa ».
Monsieur le directeur ne nous attendait pas. Il est en congés de mariage pour la semaine, nous annonce-t-il, lorsque l’on nous fait entrer dans son salon. Désolés ! Nous ne le savions pas. Qu'à cela ne tienne, il nous accompagne à la maternité où il fait venir le staff de médecin et sages-gemmes dans la petite salle d'accouchement. Elisabeth découvre la précarité des lieux et du matériel. Pourtant ça s'est beaucoup amélioré. Le directeur expose le fonctionnement de la maternité, puis nous passons dans la salle des accouchées. Elisabeth engage le dialogue avec les sages femmes sur leur méthode de travail et les complications auxquelles elles sont confrontées. Rendez-vous est pris pour demain vendredi à 9h. Elle passera toute la matinée dans les services.   
                                                     * Rapport d’Elisabeth à la maternité (cliquez)

               ü  Rapport d’activité  2015 :
            - Facture de produits de nettoyage pour 2 750 000 FG
            - Facture d’alèses, draps, grands et petits champs, bottes pour 3 950 000 FG
            - Facture seringue AMIU et accessoires 1 600 000 FG
            - Promotion de l’allaitement maternel
           Ø  2016 - 3ème subvention = 800 €

* Les sommes allouées à la maternité proviennent des dons de l'école Marie-Eustelle de Marans qui a choisi d'apporter 
son soutien à cette action du Comité. 

16h Nous sommes sur le port, mais point de fumeuses à l’horizon. Mr Roger ne comprend pas, la présidente était avertie.
Nous en profitons pour errer sur le port, photographier les seaux débordants de soles et de gros poissons non identifiés. Ce ne sont pas des capitaines, mais ça y ressemble. 
Puis Mr Roger nous invite à prendre un verre chez lui. Il a un petit maki… Une école comme il aime à dire. Les hommes, installés sur les bancs autour des tables basses dissimulées derrière une clôture de brandes, semblent des élèves très assidus !
Cadeaux à nos hôtes, une montre Réjane pour madame, un beau stylo Françoise pour monsieur. 
Des  marques réputées.

Vendredi 5 février
Nous laissons Elisabeth à la maternité à 9h et filons à Tamita.

9h30 - Visite de 2 groupements à Tamita -  Le secrétaire général de la commune nous reçoit dans son bureau à l’entrée de l’agglomération. Le rassemblement des deux groupements prévu au centre culturel se fera au cœur du village sous les manguiers. 
La présidente du groupement avicole monte dans notre véhicule et clame à la portière « won ré, won ré » (on y va, on y va) à toutes 
les femmes qu’elle rencontre.
Une rangée de chaises autour d’une table garnie de fruits, kansi et coco nous est destinée. Petit à 
petit, les femmes arrivent et viennent nous saluer en chantant et dansant. La meneuse a choisi 
Françoise qu’elle entraîne dans la danse en l’embrassant comme du bon pain. 
         
Le secrétaire général fait asseoir tout ce petit monde et donne la parole à Mr Roger qui présente la délégation.          

A son tour, le S. G. fait lecture du rapport d’activité 2015 du groupement avicole.
            La ferme avicole de Tamita
            Construction d’un bâtiment pour 1000 pondeuses.
ü  Rapport d’activité  2015 :
  - Achat de chevrons, tôles, pointes, bastaings, frais de main d’œuvre pour
     5 770 000 FG dont apport du groupement 3 070 000 FG 
Ø  2016 - 4ème subvention exceptionnelle = 300 €
Le travail a bien avancé. Le gros œuvre est terminé mais la chute d’un palmier sur une partie du toit a retardé sa finition. Exceptionnellement, une 4ème subvention est accordée, ce qui leur permettra aussi l’achat de mangeoires, abreuvoirs, pondoirs, etc...
Cris de joie lorsque Bernard les félicite pour le travail effectué et annonce une aide supplémentaire.

Après la joie du groupe avicole, nous passons au Groupement d'assainissement de la commune
Initiative intéressante dans ce pays où le ramassage des déchets n’est pas organisé. Le gros problème vient des poches en  plastique 
qui sont amassées en tas aux abords des agglomérations. Dans le meilleur des cas, des fumées malodorantes s’échappent des petits 
brûlots de déchets, sinon les poches s'éparpillent dans la nature.    
Avant l'intervention du groupement d'assainissement
Pas de groupement d'assainissement à Boffa
La présidente est malade, elle est représentée par la doyenne du groupement.
Là encore, le secrétaire général donne lecture des travaux et achats effectués 
en 2015 pour l’entretien des bâtiments publics, de la voierie et l'environnement. 

ü  Rapport d’activité  2015
      - Achat de râteaux, houes, bottes, gants, chlore + rémunération 
      pour 3 790 000 FG dont apport du groupement  1090 000 FG 
Ø  2016 - 3ème  subvention = 300 €

Chants et danses avant de les quitter avec encore un grand plateau de fruits. Nous remettons notre poche de cadeaux.



12h30 - Retour à Boffa, monsieur Bérété nous a invités à déjeuner. La table est bien garnie. Madame a préparé le fonio poulet sauce arachide + du poulet frites. Nos hôtes nous installent et s’éloignent dans la cour pour nous laisser manger, c’est la coutume. 
        Remerciements chaleureux et cadeaux : montre Réjane pour Madame et tee-shirt pour Monsieur.
Dans le quartier, cliché avec les femmes qui bavardent autour de la pompe que les enfants actionnent chacun leur tour pour remplir les
                                                      bidons jaunes  

15h30  - Il fait encore très chaud (37°) lorsque nous prenons la belle piste de Coliah. Nous sommes attendus aux maraîchages à Weraya. Les deux présidents palabrent sous les manguiers. 
Hommes et femmes de ces deux groupements font cercle autour de nous. 
Mr Roger fait les présentations et donne lecture des rapports d’activités.           
 Groupement agricole Tono wha kho à Wereya
L’aide de l’an passé a permis de diversifier les cultures et d’augmenter la surface 
des plantations traditionnelles : ½ ha de potager a été aménagé et 2 ha ont été défrichés pour étendre la culture d’arachide.
ü  Rapport d’activité  2015 :
     - Défrichage, semences potagères, semence d’arachide et de manioc pour 
      3 050 000 FG        
  Ø  2016 - 2ème  subvention = 200 €

Groupement agricole de Kainya (GAK) à Wereya Président : Mr Abdoulaye Sylla
ü  Rapport d’activité  2015 :
     - Défrichage, semences potagères et d’arachide pour 3 210 000 FG  
      Ø  2016 - 2ème  subvention = 200 €
     

Nous sommes invités à visiter les lieux de culture. Les plus courageuses s’engagent dans le sentier à pied tandis que les hommes partent en pajéro par la piste. Très belle balade dans la brousse. Nous sommes perdues dans les hautes herbes qui bordent le sentier pour arriver au maraîchage où Mme Sylla fait bouillir la marmite sous sa paillotte. Pour travailler au potager avec son mari, elle fait la cuisine au bout du champ. Deux enfants jouent autour du feu, une fillette dort sur une natte. Pas de temps perdu, le soir, au moment de rentrer au village, le riz est cuit, prêt à être emporté dans la cuvette sur la tête. Nous ne voyons pas l’arachide, elle est récoltée. Elisabeth et Françoise, curieuses de connaître cette méthode de culture, verront tout de même quelques coques accrochées dans les racines qu’ils ont étendues sur le terrain du potager pour l’amender et garder l’humidité du sol. Le manioc est en cours de récolte.

                                                                              Elisabeth flashe sur des épouvantails  
Le second terrain est plus important en cultures maraîchères : 3 sortes de piments, beaucoup d’aubergines, de sougoulis (l’aubergine 
blanche amère), des patates douces, etc…
Jeux de « saute-rigoles » aux bordures glissantes. Pas de chance pour les photographes, nous ne sommes pas tombées. 

17h - Retour à Boffa -  Bintou Kourouma dite «Madame démarreur » veut montrer aux nouvelles, sa pharmacopée.  Dans des 
bouteilles de coyah, elle expose ses produits miracles faits d’écorces, de poudres, d’onguents. Pour ses dames, elle a choisi des spécialités bien orientées.  
Mme Démarreur est connue dans toute l’Afrique de l’ouest. Elle fait les foires de Dakar, Bamako, Lomé, etc… sans doute pour 
ses mérites d’apothicaire et plus particulièrement grâce à son produit phare qui lui a valu ce surnom. Une poudre hautement prisée 
par les hommes, et plus encore par les femmes, qui bénéficient de la courbe ascendante de cette valeur cotée en bourses, pour qui 
sait la faire monter. Côté femme, le secret est bien gardé. Elle nous chuchote à l’oreille, la recette de sa tisane « secret de la femme ». Plus sérieusement, elle soigne tout.

18h  - Groupement Mounafa Nyi - Les fumeuses de poissons du port Ce soir, pas de rendez-vous manqué, les fumeuses de 
poissons sont là.  Mahawa Conté, la présidente fait les cents pas. Elle retarde l’entretien car Mr le maire de Boffa désire y assister. 
Le quart d’heure boffaka passé, nous commençons.
Bernard leur fait part de notre déception, car la construction du fumoir a peu progressé en 2015. Il en est encore au soubassement. 
Elle explique qu’il a fallu beaucoup d’agrégats et de briques maçonnées autour, pour combler le dénivelé. C’est vrai qu’il est 
important. 

Des briques et du sable sont stockés à proximité pour commencer à monter les murets. Espérons que la 3ème aide permettra de le 
rendre opérationnel.
Lorsque nous nous quittons, la lumière diffuse du crépuscule flotte sur le fleuve. Ambiance !         
         ü  Rapport d’activité  2015 :
- Achat de briques, ciment, pelles, brouette, transport et main d’œuvre pour 
   2.145.000 FG 
Ø  2016 - 3ème subvention = 300 €


Comme tous les soirs, Odile nous a préparé le dîner avec sa cousine Eulalie et la femme 
d’Aboubakar dans la maison d’une amie, un peu isolée vers la sortie nord de Boffa. Léon et Marie 
nous manquent. L’apatam de Léon, résonant de rires à l’écoute de ses récits ponctués de ses 
délicieuses expressions, nous manque. L’ambiance joyeuse des allées et venues des promeneurs et 
des vendeuses dans la nuit vers le port nous manque.
Samedi 6 février
9h - Groupement des Forestières pour la teinture  Les forestières sont assises devant la maison de la vice-présidente dans la rue principale car la présidente Mme Eleine Lamah est souffrante. 
Les femmes originaires de la Guinée forestière se sont regroupées pour fabriquer le tissu très particulier de leur région. 
          
Présentation de la délégation par Mr Roger et Bernard. A chaque passage d’un véhicule, il faut tendre l’oreille pour entendre la porte-parole se réjouir de notre venue. Le groupement est satisfait de l’activité pour l’année 2015. Le « tissu de la forêt » se vend bien à Boffa où, avant la création de leur groupement, on n’en trouvait pas.  Elles n’ont plus de stock et plus de matière première non plus. Un messager est parti à Lola à la frontière de la Côte d’Ivoire (2400 km aller/retour) chercher les écorces spécifiques, les noix de 
colas et autres ingrédients, mais « il n’est pas venu d’abord ».   



          ü  Rapport d’activité  2015                                                                            - Achat de tissus, soude, tapis, colas, pinceaux + transport pour  1 993 000 FG
             Ø  2016 – 3ème  subvention  =  200 €




10 h -  Groupement des maraîchers de Dominya Un nouveau maraîchage demande une aide en vue d’agrandir sa surface de production. Aujourd’hui, pas de promenade dans la mangrove par les ponceaux jusqu’à Dominya comme nous l’avons fait mardi en fin d’après-midi, nous prenons la route. Mr Denis Mbamou nous attend devant la maison. Nous prenons le sentier jusqu’à la découverte d’un havre de verdure. 


Beau maraîchage où femmes et enfants travaillent. Une vieille femme malade, le pied enveloppé 
dans une poche plastique, est assise sur le talus. Malgré son mal, elle vient tous les jours aider. Ils 
nous ont préparé une brassée de légumes disposée sur des feuilles de palmier tressées : piment, aubergines, manioc et même de la salade et des tomates. Le terrain appartient à la mission 
catholique, nous les porterons aux sœurs qui ont une cinquantaine de pensionnaires à nourrir. 
Ø  2016 – 1ère  subvention  =  300 €

Là encore, la marmite est sur le feu au bout du champ.
De petites nappes d’eau trouble servent à l’arrosage, mais pas seulement. Les garçons que nous venons de croiser dans le sentier 
avec un bidon jaune sur la tête, avaient puisé l’eau ici pour les travaux ménagers. Ça nous laisse perplexe !











11h30 – Debriefing à l’hôpital. (pour lire le rapport d’Elisabeth- cliquez plus haut)

16h  - Groupement d’assainissement Tanti Finteny de Yenguissa  Dernière visite. Nous prenons la route pour Yenguissa situé de l’autre côté du pont en direction de Guéméyiéré.  
Quel accueil ! Bien avant de les voir, nous entendons la sono qui crache une musique semi- traditionnelle. Elles sont magnifiques ! 
Dans leur robe marron à volants bleus, la présidente Fatou Sylla en tête de cortège, les femmes du groupement s’avancent vers
nous en dansant et nous entraînent devant la terrasse de l’école qui sert de podium.
Au micro, Mr Roger nous présente. Bernard prend du galon, il est « maire honoraire de Paris ». Voyant que nous nous esclaffons, 
il rectifie « de Marans »… c’est presque pareil. 
Comme pour chaque nouveau groupement, Bernard explique les modalités pour l’obtention des aides que notre association de 
bénévoles acquiert en organisant des fêtes diverses, en récoltant des dons.
Il souligne que les frais de voyage et de séjour sont payés par chaque membre de la délégation pour ne pas grever le budget que 
nous allouons.
          
C’est Mr Bérété qui les a encouragés à suivre l’exemple de Tamita pour l’assainissement de leur commune. C’est lui aussi qui a 
voulu nous faire la surprise de cette fête pour terminer le séjour.
                  Ø  2016 –- 1ère  subvention  =  300 €


Bernard et François ont rendez-vous à la base de CMC pour un compte-rendu de nos visites. 
La somme de 3700 € est confiée à François Fougères, le responsable à la base de CMC. C’est 
lui qui se chargera de remettre les subventions aux groupements, lorsque le bureau du CJ de Marans 
lui aura fait parvenir le tableau détaillé par mail. Merci pour cette aide précieuse.
 

Le 24 mars, François, Emmanuel et Mr Bérété ont procédé à la remise officielle des enveloppes. 

Un programme bien chargé, beaucoup de rencontres, beaucoup de bonne volonté et peu de moyens. Mais nos petites aides pour 
l’économie sont perceptibles. Le marché est mieux achalandé en légumes frais pour diversifier la nourriture de base, riz et manioc, 
ainsi que la culture d’arachide et de maïs. Les ateliers de couture semblent travailler. Nous espérons que le fumoir des femmes leur 
permettra, un jour, de travailler dans de meilleures conditions pour un revenu supplémentaire.
Côté soins et hygiène, la maternité est mieux pourvue en petit matériel, en protections jetables et produits d’entretien avec le coup 
de pouce de l’Ecole Marie-Eustelle au groupement de soutien. C’est aussi grâce à l’état qui a imposé des mesures d’hygiène pour 
éradiquer Ebola.
Tout cela devrait encore s’améliorer lorsque le ministère de la santé en aura fait un grand hôpital préfectoral… Souhaitons que ce 
ne soit pas une coquille vide, un beau projet électoral, que tous ces grands bâtiments soient équipés en matériel et en personnel compétent. Et même si c’est le cas, tant qu'il n'y a pas de couverture sociale, il faut des moyens pour se faire soigner. Les malades doivent payer la facture avant de recevoir des soins ou se faire opérer. 
C’est donc une agriculture et une économie plus florissante qui permettront aux boffakas d’accéder aux soins.
La ville de Boffa se modernise. La rue principale et celle du marché sont goudronnées et éclairées par des réverbères à panneaux solaires. Une grande gare routière, dont CMC a contribué à la construction, vient d’être inaugurée en présence de la délégation de Charente Maritime conduite par son président Jean-Marie Roustit.
Et au milieu des cabanons des petits commerçants, une banque flambant neuf avec un distributeur donne un air de modernité dans 
la rue principale.
Annick - mars 2016
Quelques clichés contrastés de Guinée  

                                                
                                          

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

votre avis nous intéresse